Wind of change

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Le mois de juillet est chargé, très chargé même: non seulement je déménage dans une semaine (et bien évidemment, difficile de me discipliner pour faire mes cartons… La preuve en est, je suis là à écrire un nouveau billet alors que mes livres n’attendent qu’à être mis en carton…), mais en plus j’ai trouvé la bonne idée de commencer un nouveau job. Et qui dit nouveau job dit chamboulements en tout genre, nouveaux collègues/clients, nouveaux défis de toute taille et donc nécessité de tout mettre en oeuvre pour faire bonne impression dès les premiers jours et donc réussir son intégration.

Après être passée par une période durant laquelle j’ai enchaîné les craintes irrationnelles du style « Non mais ils se sont trompés en me recrutant, j’ai visé trop haut, je vais jamais réussir dans ce poste! », une autre question s’est peu à peu imposée au fur et à mesure que j’approchais de la date fatidique: comment vais-je m’habiller le premier jour? Question de la plus haute importance pour une fille, qui aboutit toujours à la même conclusion: « P****n ça craint, j’ai rien à me mettre! ». Travaillant dans un secteur pas vraiment des plus ouvert à la funky attitude, j’ai donc vite abandonné l’idée de me pointer le premier jour avec mon gilet à  tête de mort en strass. De même, le premier jour il est fortement déconseillé de porter une tenue trop chic, au risque de passer pour la parisienne sophistiquée et un peu pimbêche qui se la joue « je suis une winneuse et je vais tous vous écraser! ».

C’est donc vêtue d’une robe droite simple à fleurs, d’une paire de talons (pas trop) hauts et d’une légère peur au ventre que j’ai pris la route de la Défense lundi dernier, découvrant ainsi les joies de la ligne 1 bondée… et les pannes techniques qui vous font poireauter à quai pendant une heure, vous faisant ainsi arriver au bureau vers 10h… La grande classe pour une première journée! Armée comme d’habitude de mon sourire Colgate que je réutilise savamment dans toute situation nouvelle, je passe ma journée à faire des relations publiques: serrer des mains, se présenter en s’assurant de dire un petit mot gentil à chacun, rencontrer des dizaines de personnes dont je ne retiendrai pas le nom… Adieu mon cher open space adoré, on m’installe dans un bureau bien trop grand avec vue sur le Sacré Coeur s’il vous plaît! Suivront ensuite les différents documents dont je suis censée prendre connaissance, les classiques problèmes techniques du premier jour à régler, un nouveau jargon d’entreprise à déchiffrer et le sentiment d’être un peu perdue à la fin de la journée. Et puis la seconde journée débute, je continue mon parcours d’intégration, fais ma première conf call avec les US, relance la hotline IT pour qu’on débloque ma boîte mail… En mode éponge et les antennes sorties à 300%, j’ingurgite, j’absorbe, j’avale toutes sortes d’informations jusqu’à en avoir la tête pleine. Les jours suivants se déroulent de la même manière, je prends doucement mes marques et ne remarque déjà plus dans le métro tous ces jeunes cadres dynamiques, tels des clones en costume sombre, casque vissé sur les oreilles tout en pianotant sur leur Blackberry… D’ailleurs moi aussi j’en aurai un la semaine prochaine…

Enfin voilà, le vent du changement souffle sur ma vie en ce mois de juillet, et je me laisse doucement transporter, à la fois grisée et un peu nerveuse par les défis qui m’attendent mais surtout motivée pour attaquer une nouvelle semaine d’apprentissage… et de cartons!

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