Archives Mensuelles: Mai 2014

Bière, gaufre et waterzooi

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Le mois de mai, ses ponts, les congés à solder et cette irrépressible envie de s’évader le temps d’un week-end, en attendant l’été. Alors que certains s’envolent pour aller chercher un peu de soleil à Lisbonne ou à Madrid, ayez le courage de faire des choix radicalement différents! Sautez dans un bus Eurolines (retrouvant ainsi votre âme d’étudiant fauché) et rejoignez le (très souvent pluvieux) Plat Pays cher à Brel! Fini les séjours en mode « sea, sex & sun », optez pour la formule « bière, gaufre et waterzooi », tellement plus calorique mais tellement plus originale! Et quitte à faire dans l’originalité, autant y aller à fond: la Belgique, OUI, mais on met de côté Bruxelles et la trop touristique Bruges pour partir à la découverte de cette ville méconnue qu’est Gand.

Canaux et charmante architecture médiévale, perdez-vous dans les rues étroites d’une ville authentique qui constitue une destination idéale pour un week-end, que vous y alliez en amoureux ou pour faire la fête. Et pour vous aider à préparer votre future visite en Flandre-Orientale, voici quelques endroits incontournables qui font de Gand un endroit unique qui mérite qu’on s’y attarde:

  • Qui dit Belgique dit bière bien évidemment… Et à Gand, c’est à la brasserie Gruut (Grote Huidevettershoek 10) qu’il faut s’arrêter. Ici on a remplacé le houblon par un mélange d’herbes qui donne à la bière un goût unique; tellement unique qu’on se contente rarement d’un seul verre… Attention tout de même car la bière belge est forte donc traître, j’en ai fait l’expérience… 🙂 Méfiance donc aux habitués de 1664 et autres bières légères, il vous est conseillé de commander un plateau de fromage pour accompagner votre dégustation et ainsi espérer limiter les dégâts…:-)

 

  • A la recherche d’un endroit calme? C’est vers l’ancien béguinage Sainte-Elisabeth qu’il faut se diriger. Situé un peu à l’écart du centre ville, c’est un véritable havre de paix, un petit village aux murs blancs où l’on éprouve un sentiment de quiétude.

 

  • Pour une pause goûter, arrêtez-vous chez Max (Goudenleeuwplein 3), LA gaufrerie de la ville. Evidemment c’est bondé, évidemment c’est un peu cher, mais cela ne gâchera en rien un réel moment de délice! A noter également qu’une dame pipi règne sur les toilettes de cet établissement, et attention, elle n’aime pas les resquilleurs!

 

  • A la recherche d’un second havre de paix? A nouveau, quittez le centre ville pour vous diriger vers l’Abbaye Saint-Bavon (Voorhoutkaai 43). L’entrée de ce lieu historique qui date du VIIème siècle n’a pas été aisée à trouver. Mais quelle récompense de pouvoir entrer dans cet endroit où la nature semble avoir repris ses droits. Envahi par la verdure, ce magnifique lieu qui respire la sérénité semble être déserté par le public, au point que le gardien semblait surpris de voir arriver deux visiteurs…

 

  • Outre le waterzooi et le vol au vent, Gand semble également être la ville idéale pour les amateurs de travers de porc. Et si Amadeus est le restaurant le plus populaire de la ville en la matière, c’est au De Gekroonde Hoofden (Burgstraat 4) que je vous propose de déjeuner. Ambiance conviviale, personnel sympathique, ici on mange avec les doigts et on mange des travers de porc à volonté. On commence par en manger un, et puis quand on est un habitué de l’endroit on fait une pause et on enchaîne avec un deuxième puis un troisième… Le record du restaurant s’élèverait à douze… Autant vous dire qu’avec un travers de porc et demi, mon cher et tendre est passé pour un amateur 🙂

Vous voilà donc détenteurs de précieuses adresses qui je l’espère vous seront utiles si pour partez à la découverte de Gand. Et pour des informations plus complètes, je vous recommande vivement d’aller faire un tour sur le site de la ville qui est extrêmement bien fait: http://www.visitgent.be/fr/home

Labor day

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Jeudi 1er mai, journée pourrie à souhait, une pluie qui tombe sans discontinuer, bref un temps à rester chez soi à traîner sur son canapé devant des séries avec un thé et un sachet de Dinosaurus (voire le paquet entier). Mais c’est aussi le temps idéal pour manger une crêpe bien au chaud avec une bolée de cidre et donc l’occasion de faire un tour au fameux Breizh Café de la rue vieille du temple. Parce-que non, le monopole de la galette maraîchère (ma préférée) ne revient pas au quartier de Montparnasse, on en sert AUSSI rive droite, si si! Mais bon soyons clair, ce n’est pas parce-qu’on a une enseigne également implantée au Japon que l’on sert forcément les meilleures crêpes de Paris; car si vous voulez mon avis, c’est bel et bien parmi les crêperies de la rive gauche que l’on se régale le plus; je vous laisse tester et juger par vous même.

Mais qui dit temps de chien, dit aussi cinéma, et quoi de plus naturel en ce jour de Fête du Travail que d’aller voir « Labor Day » (ou plutôt « Last days of summer » pour les spectateurs français), sorte de drame romantique comme on aimerait en voir plus souvent sur les écrans. Adèle,  interprétée par une Kate Winslet magnifique comme à son habitude, s’enfonce dans la tristesse, la solitude et la dépression depuis le départ de son mari. Enfermée dans sa solitude dont son fils Henry ne parvient pas à la faire sortir, elle a abandonné toute idée de connaître à nouveau l’amour. Jusqu’au jour où Frank, un détenu de prison qui vient de s’évader, fait irruption dans leur vie. S’ensuivront ensuite 5 jours à huit clos qui les marqueront à jamais; 5 jours placés sous le signe de la sensualité, de la douceur, de l’éveil des sens, du retour progressif à la vie et de l’ouverture au monde pour Adèle; 5 jours sous le signe de l’apprentissage et de l’encouragement pour Henry. Entre projet de cavale à la Bonnie & Clyde, appétissante tarte aux pêches et amour vrai et passionné, tout est fait pour qu’on se laisse embarquer dans cette histoire touchante et poétique qui m’a fait verser quelques larmes (histoire au passage de vérifier que mes glandes lacrymales fonctionnaient toujours bien).